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Les institutions médico-sociales (les I.M.S.) sont en plein développement en raison de la durée moyenne de séjour (D.M.S.) en hôpital. Celle-ci tend à diminuer et sa population est de plus en plus vieillissante.
Leur existence rencontre une demande, mais que d’embûches pour trouver une I.M.S. pour l’un des nombreux patients prêt à sortir de l’hospitalisation, mais encore trop dépendant du système de santé pour pouvoir retourner à domicile.
Bien souvent, l’insuffisance de places ne dépend pas seulement du nombre de lits disponibles, mais aussi du type de lit demandé. Une question se pose également de plus en plus souvent : « A-t-ton assez de personnel afin de pouvoir maintenir le service ? A-t-on la possibilité d’administrer tous les soins nécessaires tout en restant dans les normes légales ? ».
Les gestionnaires de I.M.S. se soucient-ils vraiment du personnel, des conditions de travail, de la culture d’entreprise afin d’assurer un encadrement du personnel, des prestations du travail à accomplir ? Sont-ils confrontés au problème de crise de l’économie, se préoccupent-ils en priorité des budgets et subventions accordés à leur institution ?
Nous nous sommes intéressés au problème que rencontrent les chefs de service, les gestionnaires des I.M.S. (bien souvent des Infirmièr(e)s Licencié(e)s en Gestion Hospitalière) dans la gestion de leur personnel de soins, et avons porté un intérêt particulier aux chiffres du bilan social au sujet de la présence ou de l’absence des I.M.S..
Constatant des résultats divers, parfois très différents d’une institution à l’autre par rapport à ceux constatés dans d’autres secteurs, nous avons voulu savoir ce qu’ils représentaient effectivement. Représentent-ils des absences considérées comme normales et justifiées ou des absences camouflées qui pourraient être le signe d’un certain malaise, d’un problème organisationnel ? Différentes hypothèses peuvent être posées.
Lorsque nous parlons d’absentéisme dans une entreprise, bien souvent la perception est négative ce qui se traduit par des mots, comme maladies, problèmes, incapacités, … du travailleur. Comment comprendre ce « mal-être » sans le rendre plus important qu’il n’est, tout en restant objectif. Certaines I.M.S. traduisent cela en chiffres, d’où sortent certaines statistiques. Nombreuses d’entre elles sont souvent incomplètes, peu précises, d’interprétation difficile étant donné les négligences de certains secteurs, les omissions de certaines périodes d’absence (absences prises en charge par les employeurs.)
Il n’est pas facile d’obtenir des chiffres propres à une institution déterminée. Des sociétés consultées reconnaissent établir des tableaux régulièrement (souvent mensuellement), mais les publient rarement. Dans certaines organisations, particulièrement des A.S.B.L., nous observons une réticence encore plus importante étant donné la diversité des données collectées à ce sujet (l’exemple d’une société mère regroupant différentes sociétés autonomes ou d’une A.S.B.L. constituée de plusieurs autres A.S.B.L.).
Nous remarquons que les chiffres sur l’absentéisme deviennent préoccupants lorsqu’ils augmentent, qu’ils varient d’une entité à l’autre au sein de l’institution, qu’ils dépassent la moyenne du secteur d’activité concerné. Dans certaines institutions, l’analyse statistique constitue un point de départ valable pour rechercher les causes de l’absentéisme. C’est par cette analyse qu’il est possible d’identifier l’ordre d’importance des facteurs médicaux, socio-psychologiques et internes.
A travers notre recherche, nous mesurerons l’attitude des I.M.S. face au problème de l’absentéisme et nous relevons des situations, des propositions, des questionnements qui pourraient dans l’avenir faire évoluer non seulement les institutions mais également la prise en charge face à l’absentéisme.
Dans ce travail, nous nous intéressons à ce reflète le taux d’absentéisme dans le milieu médico-social. Nous observons et analysons les différents taux d’absentéisme, comment ils ont été calculés et recherché. La raison de la diversité des résultats entre institutions d’un même groupe a également été prise en compte.
Nous étudions l’absentéisme dans un contexte d’I.M.S., rassemblées en une seule A.S.B.L. sous le principe de la solidarité. Nous analysons les chiffres, le protocole d’enregistrement et leur traitement par les directions et chefs de service des institutions. Notre étude vise à objectiver une situation, et non à identifier l’une ou l’autre institution, encore moins à la juger.
En première partie, nous donnons un aperçu général du sujet en travaillant certains référents théoriques et en dressant une typologie des politiques de gestion de l’absentéisme, les caractéristiques face à la diversité des taux d’absentéisme.
En deuxième partie, nous relatons le résultat de notre rencontre avec des personnes de différents échelons hiérarchiques de certaines institutions du groupe étudié. Nous mettons en parallèle certains éléments théoriques et les données recueillies sur le terrain. Nous terminons par la réalité vécue par le I.M.S., le suivi qui a été apporté suite à notre interpellation des Institutions et la proposition d’un tableau de bord pour les gestionnaires ou chefs de services.

Absenteeism --- Health Services